118 000 créations d’auto-entreprises en six mois

L’Insee a comptabilisé 118 116 créations en statut d’auto-entrepreneurs sur le premier semestre 2016, un bilan en légère hausse par rapport à 2015 (+1,2%).

On ne peut pas parler d’un redémarrage franc et massif, plutôt d’un cran d’arrêt dans le processus de dégradation qui s’était déclenché après la mise en œuvre de la réforme Pinel : après un exercice 2015 très négatif, le nombre des créations d’auto-entreprises est reparti en légère hausse (+1,2%). Sur les six premiers mois de l’année 2016, l’Insee en a comptabilisé 118 116, soit 1 475 de plus par rapport au premier semestre de 2015.

L’auto-entrepreneur moins attractif

Un peu plus de 4 créations sur 10 sont des auto-entreprises, un statut simplifié désormais harmonisé avec celui de la micro-entreprise. Les entrepreneurs qui optent pour cette forme juridique, lancée en 2009 sous le mandat de Nicolas Sarkozy, bénéficient d’un régime fiscal plus avantageux et mieux adapté à la marche de leurs affaires. Un business modeste par définition puisque l’une des conditions d’exercice sous la statut d’auto-entrepreneur repose le respect d’un plafond de résultat annuel à ne pas dépasser, un peu plus de 30 000 euros en l’occurrence lorsqu’il s’agit de prestations de services, et grosso-modo 80 000 euros pour ceux qui se lancent dans la vente de marchandises.

la réforme engagée par le gouvernement en 2014 n’a pas modifié la philosophie générale du statut, mais elle a imposé de nouvelles contraintes en obligeant notamment les auto-entrepreneurs à s’immatriculer et aux débutants à suivre un stage minimal d’initiation à la gestion d’entreprise. Pour réduire une concurrence que beaucoup d’artisans jugeaient déloyale, leur régime fiscal a été alourdi par l’application de nouvelles cotisations.
Ces changements, aussi modestes soient-ils, avaient pesé sur l’attractivité du statut simplifié et engendré une série d’incertitudes sur son avenir.  En 1010 et 2013, plus de de la moitié des créations d’entreprises étaient le fait d’auto-entrepreneurs, une proportion qui, on l’a dit, est tombé à 40% en l’espace d’une année.