Lorsque vous démarrez une aventure entrepreneuriale, réussir à atteindre votre objectif grâce à votre idée est une tâche assez complexe. C’est la raison pour laquelle la plupart des jeunes entrepreneurs délaissent leurs projets après une période d’efforts intense, mais stérile. Voulez-vous devenir auto-entrepreneur ? Voici pour vous quelques conseils capables de vous aider dans vos démarches. Obtenir le statut d’auto-entrepreneur L’auto-entrepreneuriat est une activité qui permet d’effectuer une reconversion professionnelle en passant du statut de salarié au statut d’entrepreneur. Les démarches administratives liées à la mise en place de cette activité sont réduites. En contrepartie, vous devez verser quelques frais relatifs aux charges lorsque vous réalisez un chiffre d’affaires. Toutefois, il faudra respecter la limite de chiffre d’affaires fixée. Lorsqu’il s’agit de la vente de denrées, la limite de chiffre d’affaires doit être en dessous de 170 000 euros par an. Par contre, quand vous vendez des prestations, celle-ci est de 70 000 euros. L’auto-entrepreneuriat est conforme avec quelques types de projets, mais est incompatible avec d’autres. Avertissez votre employeur si vous êtes un employé Aujourd’hui, il existe une gamme variée de métiers avec ou sans diplôme. Ceux-ci permettent de modifier votre carrière et de vous lancer facilement dans une reconversion professionnelle. L’auto-entrepreneuriat est compatible avec le salariat. Lorsque vous faites un travail à temps partiel, il faudra aviser votre directeur. De même, lorsque votre travail est à temps plein, il faut avoir l’aval de votre employeur. Évitez de vous installer dans le même domaine que votre employeur Lorsque vous êtes employé d’une société, il faudra examiner votre bail de travail. Le fait de vous installer sur le même marché est une concurrence déloyale qui est punie par la loi. Le pacte d’exclusivité ou de non-concurrence condamne l’exercice d’une activité identique. Les militaires, les fonctionnaires et autres statuts particuliers peuvent être associés avec une micro-entreprise. Mettez en place votre projet Pour mettre en place votre projet, il faut recourir à quelques outils essentiels. Ceux-ci vous permettront de mener à bien la création de votre micro-entreprise. Il s’agit entre autres de l’étude de marché ou du business plan. La recherche d’informations sur votre projet peut vous permettre de tester votre rythme de travail. Faîtes la déclaration en ligne de votre micro-entreprise Pour créer votre micro-entreprise, il faut faire une déclaration de démarrage de votre activité sur les sites certifiés du gouvernement. Les informations issues de cette déclaration concernent le futur de votre micro-entreprise. Pour cela, elles doivent être fournies de façon minutieuse. Il s’agit entre autres du mode d’imposition, de la protection de votre patrimoine personnel et du type d’activité que vous visez. Il faudra aussi choisir entre un régime micro-social et un régime micro-fiscal. Les institutions, comme ACCRE, ARCE, NACRE, permettent de faire des demandes d’aides pour la mise en place de votre micro-entreprise. Cherchez à acquérir votre code d’identité Le code d’identité représente le numéro SIREN de votre micro-entreprise. C’est un ensemble de 9 chiffres conçus par l’INSEE pour chaque société. Ceci facilite vos rapports avec vos consommateurs, vos

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Dans un sondage réalisé par la Fédération nationale des auto-entrepreneurs, 50% de ces indépendants évoquent un chiffre d’affaires nul en avril et mai. La crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19 fragilise d’abord les plus petits, au premier rang desquels, les micro-entrepreneurs, ces indépendants souvent dépourvus de structures, à l’écart des réseaux et soumis au bon vouloir de donneurs d’ordre. Un sondage conduit par la Fédération nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), publié en exclusivité par L’Express, révèle l’ampleur du marasme dans lequel ces 1,5 million d’auto-entrepreneurs sont plongés depuis le début du confinement : environ la moitié d’entre eux déplorent un chiffre d’affaires ramené à zéro en avril et anticipent déjà, pour mai, un résultat nul. Une véritable catastrophe pour les 450 000 gérants qui n’ont pas d’autre sources de revenus (retraite, salaires, rentes locatives) que celle de leur activité entrepreneuriale. 6% seulement des sondés estiment avoir maintenu leur niveau de business et être en mesure de poursuivre après la crise. Quelles aides possibles ? Rappelons que les micro-entrepreneurs enregistrent, de fait, un chiffre d’affaires limité puisqu’un système de plafonnement conditionne l’accès à ce régime ultra-simplifié : ces montants avaient été réévalués en 2017 et s’établissent désormais à 70 000 euros maximum pour les prestations de service et 170 000 euros pour la vente de marchandises. Les auto-entrepreneurs, comme d’autres structures, ont la possibilité de solliciter des aides publiques spécifiquement mises en place dans la cadre de la crise liée au coronavirus : le report de cotisations Urssaf sont possibles, sans justification et sous réserve d’en faire a demande sur le site internet de la caisse de recouvrement (il suffit d’inscrire le chiffre « zéro » sur la déclaration d’échéances prévue à cet effet). Dans la plupart des cas, seuls des décalages de paiement sont proposés, mais des demandes d’annulation pure et simple des charges seront amenés à être examinés par l’administration, « au cas par cas ». Des échelonnements de paiement seront aussi autorisés afin d’éviter aux entreprises d’avoir à régler d’un seul coup l’ensemble des cotisations reportées. L’Etat a également mis en place un mécanisme de report de l’impôt sur le revenu pour les entreprises qui ont opté pour ce régime fiscal : trois ajournements peuvent être accordés lorsque le paiement est mensuel, et un seul s’il est trimestriel. Un fonds de solidarité a été mis en place pour les petites entreprises, indépendants et professions libérales : celui-ci se traduit par le versement d’une indemnité de 1 500 euros destinées à couvrir l’ensemble ou une partie des « frais courants » (loyer, factures d’énergie etc…) Le montant de cette enveloppe a été portée à 5 000 euros pour les entreprises qui se trouvent dans une situation de faillite. Pour obtenir cette aide, les demandeurs concernés doivent déposer une candidature sur une plateforme ouverte sur le site internet de la Région où ils sont implantés et y déposer une « estimation » documentée attestant de leurs difficultés.

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Le statut d’autoentrepreneur permet de lancer son activité seul, de façon indépendante, avec une très petite structure. Lancé en 2008, ce régime est aujourd’hui couramment appelé micro-entrepreneur. Dix ans après, que reste-t-il de ce statut particulier ? Les avantages du régime micro-entrepreneur Depuis 2018, les plafonds de chiffre d’affaires ont quasi doublé. Au-delà de ces plafonds le statut d’autoentrepreneur n’est plus possible, et l’entrepreneur doit alors opter pour un autre régime. Désormais, le plafond est de 170000€ HT pour les activités commerciales et les activités d’hébergement contre 91000€ en 2017, et 82200€ avant 2017. Par contre, ce plafond est désormais de 70000€ HT pour les activités de prestations de services et les artisans alors qu’auparavant il était identique à celui des activités commerciales et d’hébergement. À l’inverse, les activités libérales bénéficient maintenant d’un plafond de 70000€ HT contre 35200€ en 2017 et 32900€ avant 2017. Mais l’avantage du régime micro-entrepreneur ne réside pas dans ces plafonds, mais dans la simplification administrative et comptable : Obligations très limitées sur le plan comptable : livre de recettes, conservation des pièces justificatives, récapitulatif des achats Inscription rapide et facile Taux de cotisation calculé sur le chiffre d’affaires, donc si ce dernier est nul, l’autoentrepreneur ne paie aucune cotisation Avantages fiscaux : franchise de TVA, possibilité d’opter pour le prélèvement social et fiscal libératoire forfaitaire, pas de CFE lors de la première année d’activité On peut être autoentrepreneur tout en étant salarié, étudiant, retraité, fonctionnaire ou demandeur d’emploi Les inconvénients du régime micro-entrepreneur Toutefois, ce régime n’est pas parfait et il possède aussi son lot d’inconvénients. Premièrement, les cotisations sont calculées par rapport au chiffre d’affaires. Si vous dégagez du chiffre d’affaires, sans réaliser de bénéfices, vous payez tout de même des cotisations. De là à créer une entité en Asie, il n’y a qu’un pas. Autre inconvénient, la TVA sur les achats et les investissements ne peut pas être récupérée. Idem pour les limitations de chiffre d’affaires, même si les plafonds sont désormais relativement élevés. En devenant autoentrepreneur, vous quittez le régime général de la Sécurité sociale pour intégrer celui des travailleurs indépendants, avec comme principale conséquence de ne pas avoir le droit aux indemnités chômage.

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Au risque de faire monter la grogne chez les artisans, le candidat d’En Marche ! souhaite, en cas d’élection à l’Elysée, favoriser l’auto-entreprise en assouplissant encore certaines règles. Pour Emmanuel Macron, il n’y a pas assez d’auto-entrepreneurs en France. C’est pourquoi le candidat d’En Marche ! rallié par une partie du centre et de la gauche modérée souhaite libéraliser le régime afin d’en assouplir l’accès et surtout les conditions d’exercice. Evoquée une première fois dans son projet de Loi Macron 2 finalement absorbé par la réforme Sapin qui l’a vidé de son contenu en 2016, la question d’un relèvement des seuils d’activité qui conditionnent aujourd’hui le maintien ou non dans le régime simplifié, resurgit dans le programme présidentiel de l’ex-ministre de l’Economie. Il s’agirait ni plus ni moins de doubler les plafonds qui passeraient de 82 800 euros actuellement à 165 600 euros pour les activités de marchandises, et de 33 100 euros à 66 200 euros pour les prestations de services. Ouverture du statut d’auto-entrepreneur aux artisans Dans le système en vigueur aujourd’hui, les auto-entrepreneurs qui réalisent un chiffre d’affaires annuel supérieur à ces montants, sont automatiquement radiés du statut et contraints de fait à évoluer en travailleurs indépendants classiques, soumis au régime individuel de droit commun. Dans la même logique, Emmanuel Macron compte faciliter l’installation des auto-entrepreneurs en les exonérant de cotisations sociales durant la première année de leur activité et leur permettre ainsi de se constituer une trésorerie. Rappelons que le dispositif prévoit aussi une franchise de TVA et un mode de calcul des contributions fondé sur le niveau du chiffre d’affaires. Pour rassurer les artisans qui dénoncent depuis des années la « concurrence déloyale » des auto-entrepreneurs, macron annonce vouloir simplifier le passage d’un statut juridique à l’autre et offrir aux artisans qui réalisent aujourd’hui un résultat supérieur aux plafonds en vigueur, la possibilité de basculer s’ils le souhaitent dans le régime micro-fiscal.

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