La Fédération des Enseignes de l’Habillement vient de signer un accord avec les syndicats sur des projets d’ouvertures dominicales. Une grosse centaine de marques sont concernées. A la rentrée, ça va bouger le dimanche dans le prêt-à-porter. La Fédération des Enseignes de l’Habillement, qui regroupe 120 professionnels du secteur, est parvenu à un accord avec deux syndicats, la CFDT et la CFTC, sur l’application d’un dispositif de dérogation au repos dominical qui permettra aux points de vente d’ouvrir sept jours sur sept. Ce type d’accord avait été encouragé par la Loi Macron de 2015 qui souhaitait laisser aux entreprises, et notamment aux commerces, l’initiative d’ouvrir ou non le dimanche sur la base du volontariat des salariés concernés et sous réserve de contreparties sociales en termes de rémunération ou d’acquisition de congés supplémentaires. 250 créations d’emplois ? L’accord obtenu par la FEH prévoit ainsi des majorations de 50% du taux horaire, « un repos compensateur rémunéré pour les heures supplémentaires » et un plafonnement à 26 dimanches travaillés par an « sauf si les salariés souhaitent en effectuer davantage ». Christian Pimont, le président de l’Alliance du Commerce, s’est félicité de cette avancée qui va permettre aux « magasins d’habillement, confrontées à un contexte économique difficile, de capter la clientèle dominicale, comme le font déjà les grandes surfaces ». 120 000 salariés, 22 000 points de vente et 120 distributeurs sont potentiellement concernés par ces nouvelles mesures, dont H&M, Camaïeu ; Armand Thiery, Giorgo Armani, Kiabi, Zadic & Voltaire, Zara, Damart ou Celio. Les professionnels tablent « sur la création de 250 nouveaux emplois et le maintien de 850 postes » grâce aux bénéfices générés par ces nouvelle compétitivité.

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Lundi 14 juin, la CFTC s’est associée à la CGT et à FO dans leur refus de signer le nouveau texte susceptible d’apporter un cadre juridique aux opérations de portage salarial.Ce projet d’accord devrait pourtant être ratifié avant le vendredi  25 juin. Pour cela, il suffira qu’au moins deux syndicats s’entendent avec le Prisme, fédération représentant le patronat dans les négociations.

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