Auto-entrepreneurs : chiffre d’affaires et prorata de l’Urssaf

Les plafonds de chiffre d’affaires imposés aux auto-entrepreneurs sont à recalculer avec précaution selon la date de lancement de l’auto-entreprise. Ils ne valent en effet que pour une année civile complète d’exercice et sont donc d’autant plus bas que l’inscription a été faite tard dans l’année.

Malgré un chiffre d’affaires inférieur aux seuils prévus pour plafonner l’activité des auto-entrepreneurs : 32 100€ ou 80 300€, respectivement pour les activités de prestation de service ou pour les auto-entreprises de commerce, de nombreux bénéficiaires du jeune statut ont eu la mauvaise surprise de se voir indiquer par l’Urssaf qu’ils dépassaient la limite autorisée.

Des situations à priori paradoxales que l’Urssaf justifie par le fait qu’elle applique une règle de calcul au prorata pour extrapoler à partir de la date officielle de lancement de l’auto-entreprise (celle de l’inscription) le plafond réel de chiffre d’affaires à respecter.

En effet, les seuils de 32 100€ et 80 300€ ne valent que pour une année civile complète d’exercice. Un maximum théorique à revoir à la baisse si votre auto-entreprise n’a pas été lancée au 1er janvier de l’année.

Pour déterminer à partir de quel chiffre d’affaires une auto-entreprise doit basculer vers un régime microsocial classique, les Urssaf appliquent la règle du prorata des jours.
Ainsi, une auto-entreprise lancée au 1er avril prochain aura pour plafond annuel : 24 185€ ou 60 500€ selon que l’entrepreneur développe une activité de commerce ou de service.

Le calcul est simple : on divise le plafond annuel théorique (80 300€ ou 32 100€) par 365 : le nombre de jours que compte l’année et on multiplie le résultat par le nombre de jours restants pour arriver au terme de l’année civile : 275 dans l’exemple pris pour une inscription au 1er avril.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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