Auto-entreprises : des faillites en hausse

Les auto-entreprises rapportent peu, on le sait. 80 000 radiations ont été comptabilisées par l’Acoss fin 2012.

A quelques mois de la réforme tant redoutée, la santé des auto-entreprises va cahin caha. Selon les derniers chiffres de l’Acoss, le nombre d’adhésion progresse toujours (893 000 fin mai 2013, contre 872 fin mars).
Les temps ont néanmoins été difficiles à la fin de l’année 2012 : l’organisme qui chapeaute les Urssaf a ainsi comptabilisé 80 000 radiations, dont une part majoritaire est liée à une absence de résultats économiques pendant les huit mois consécutifs réglementaires. Les autres situations, beaucoup plus rares, traduisent les dépassements de seuils de chiffres d’affaires débouchant sur un changement obligatoire de statut.

Le statut réformé en 2014

Car moins de la moitié des auto-entrepreneurs génèrent des revenus : au terme du premier trimestre, le résultat cumulé s’élève à 1,3 milliards d’euros, une tendance stable depuis 2012. Mais ce chiffre, pris dans sa dimension individuelle, est très faible. Outre qu’il fait entrer des cotisations et contribue donc au financement de la Sécurité sociale alors que le taux de chômage culmine à 10,5% de la population active, il représente une moyenne à peine supérieure à 3 200 annuel par auto-entrepreneur.

Sur les 400 000 auto-entreprises ayant dégagé un chiffre d’affaires positif, 40 000, soit à peine 10%, ont gagné plus de 7 500 euros sur le trimestre, et 20 000 moins de 10.000 euros. Quels sont les secteurs concernés ? Essentiellement la construction, le commerce et les activités juridiques.
Une majorité, 44%, tirent, de leur activité, moins de 1 500 euros bruts.

Rappelons que la réforme du statut sera engagée en 2014. Elle prévoit de limiter à deux ans les auto-entreprises qui enregistrent un chiffre d’affaires supérieurs à 19 000 euros pour les activités de services et 47 500 euros pour les activité de vente de marchandises.

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