Chômage partiel prolongé pour l’hôtellerie-restauration

Le dispositif, qui devait s’arrêter fin septembre, est finalement reconduit jusqu’à la fin de l’année.

Les pouvoir publics n’ont de cesse de le marteler : le virus circule toujours. Et l’Etat ne s’interdit pas d’avoir recours au scénario du pire si la deuxième vague épidémique tant redoutée devait advenir à l’automne ou à l’hiver prochains. Jusqu’à envisager un nouveau confinement très strict, certes plus ciblé sans doute que le précédent, mais auquel certains ERP (Etablissements recevant du Public), comme les restaurants et les hôtels, pourraient de nouveau être astreints. Si tel était le cas, une des bouées de sauvetage qui avaient permis à certaines petites structures de traverser la crise entre mars et juin derniers, sera toujours opérationnel : il s’agit du chômage partiel.

Le dispositif, qui se traduit par une prise en charge par l’Etat d’une part des salaires versés aux personnels contraints de réduire leur activité, devait s’arrêter en septembre. Il sera finalement prolongé jusqu’à la fin du mois de décembre, a annoncé ce mercredi le Secrétaire d’Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne. Cette prorogation ne s’inscrit pas seulement dans une logique préventive face au risque d’une résurgence sévère de l’épidémie dans les semaines ou les mois à venir. Elle vise aussi à soutenir le secteur aujourd’hui qui souffre d’un redémarrage par trop poussif de l’économie.

Selon l’Umih (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie), plus de 20 % des entreprises pourraient se trouver en situation de quasi-faillite d’ici la fin de l’année, si la conjoncture et l’activité ne s’améliorent pas (beaucoup redoutent même une année blanche et n’anticipent une véritable reprise qu’à l’été 2021, au mieux).

Les aides, réclamées par les professionnels, vont bien au-delà du soutien public pour la sauvegarde des salaires, destiné à empêcher les licenciements. Le Secrétariat d’Etat a ainsi rappelé que 18 milliards d’euros avaient été engagés afin de couvrir, outre les mesures de chômage partiel, les fameux PGE (Prêts garantis par l’Etat), les annulations de cotisations sociales et patronales et autres reports fiscaux.

Selon le ministre, 9 milliards d’euros de prêts ont pu être débloqués grâce à la caution de l’Etat avec l’objectif de permettre aux entreprises de disposer de liquidités pour faire face à l’ensemble de leurs dépenses contraintes.

L’enjeu est de taille : le secteur du tourisme, qui englobe les hôtels, les restaurants, mais aussi les voyagistes et les acteurs de l’évènementiel,représente plus de 8 % du PIB français et fait travailler plus de deux millions de personnes.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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