Code du travail : un chantier de deux ans

Le gouvernement annonce une réforme du Code de Travail en deux ans mais sans toucher aux totems du temps de travail et du salaire minimum.

C’est une bagarre de mots qui s’est engagé sur le chantier du Code du Travail : si le premier ministre Manuel Valls n’hésitent pas à parler de « révolution », ses opposants parlementaires de la droite modérée évoquent qualifient l’opération de réformette et de pétard mouillé.
La ministre du Travail Myriam El Khomri a parlé d’une réécriture du Code qui reposerait sur une architecture « plus simple » capable de donner « aux acteurs de terrain plus de place pour négocier ». Le droit, dans sa nouvelle version, se diviserait en trois degrés d’interprétation : un socle ou un marbre où seraient gravés les grands principes relatifs au smic, à la durée légale du travail ». Un second listerait les problématiques négociables au niveau de l’entreprise et de la branche, et un troisième présenterait les dispositions applicables lorsqu’aucun accord n’est conclu en interne.
«Dès l’année prochaine », ces nouvelles méthodes s’appliqueront « au temps de travail», mais la loi «continuera à garantir des principes, comme la durée légale des 35 heures et le paiement en heures supplémentaires au-delà», a déclaré Manuel Valls.
Lors d’une conférence d epresse à matignon, il a dénoncé ceux «qui parlent de réformette, au prétexte que l’on ne reviendrait pas sur les protections fondamentales, sur le salaire minimum, sur les 35 heures, sur le contrat de travail. Mais enfin, réformer, ce n’est pas faire le choix de tout casser, de la régression!».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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