Des diplômes bientôt allégés dans certains commerces ?

Le nouveau projet de loi Macron prévoit de faciliter l’accès à certaines professions en y allégeant le nombre de diplômes requis.

Continuation de la précédente Loi pour la Croissance, l’Activité et l’Egalité des Chances Economiques, le prochain projet porté par le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, désigné par l’acronyme Noé (pour Nouvelles Opportunités Economiques) proposera des mesures d’adaptation aux nouveaux enjeux posés par la révolution numérique.
Dans sa dimension la plus colbertiste, la future Loi, dont les mesures seront dévoilées au compte-gouttes à partir de décembre prochain, poursuivra l’objectif d’attirer de nouveaux talents dans les start-up françaises par le biais d’«incitations fiscales» (le numérique est évidemment en première ligne).

Internet a aussi son revers et entraînera la disparition d’un métier sur deux dans les prochaines décennies. Pour compenser ce séisme au long cours, Emmanuel Macron souhaite développer et élargir les formations professionnelles afin de protéger ceux qui seront contraints de se reconvertir.
Macron part également du constat qu’un fort réservoir d’emplois existe dans les métiers peu qualifiés. Il propose d’ouvrir les vannes en diminuant par exemple les obligations de diplômes dans le bâtiment et la coiffure, et ainsi faciliter l’accès à ces professions. Il envisage aussi de faciliter les basculements entre le régime simplifié de l’auto-entrepreneur et les autres statuts d’entreprise afin de réduire les risques de concurrence déloyale.
« Ce n’est pas parce qu’on protégera le salariat qu’on résoudra le problème », estime Emmanuel Macron, « je veux qu’on ait le choix. Personne n’a le droit de décider pour les autres, ni le gouvernement, ni le corporatisme ». Allusion à peine voilée au conflit qui a opposé au printemps dernier les taxis au VTC puis à Uber. A l’image des services collaboratifs qui se multiplient sur internet, cette société d’origine américaine déploie des offres de transports sur internet et évolue dans un cadre ultra-libérale sans contour juridique précis.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse