Faillites d’entreprises : taxis et boulangers souffrent

Sur le premier trimestre 2016, la baisse du nombre de faillites recule de -3,9%, indique le dernier bilan dressé par la société Altares. Mais l’embellie ne profite pas à tous les secteurs.

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Les chiffres n’avaient pas été aussi bons depuis 2008. Périodiquement, le baromètre des défaillances permet de prendre le pouls du tissu économique français, toutes tailles d’entreprises confondues, depuis le petit commerce de proximité jusqu’aux grands groupes, en passant par les 3 millions de PME. Tous ne disposent pas des mêmes armes pour lutter contre la crise et s’adapter aux mutations technologiques: certaines sont frappées par la nouvelle concurrence née de l’uberisation, comme les taxis . Dans le secteur de transport des voyageurs, le nombre de faillites a bondi de +46% au premier trimestre 2017 par rapport à la même période de l’année précédente.

Les boulangers dans le pétrin

Les difficultés rencontrées par les boulangerie-pâtisserie sont d’un autre ordre : ces artisans, assommés de charges, peinent à soutenir leur compétitivité face aux grandes surfaces et aux « boulangeries froides » qui se contentent de cuire des produits arrivés « sous vide ». Parmi les 1 128 défaillances recensées dans la catégorie des entreprises industrielles, le tiers, soit un peu plus de 300, concerne ces petits commerces de l’agro-alimentaire.
Le bilan global dressé par Altares fait état, sur les trois premiers mois de l’année, de 15 667 faillites d’entreprises, un chiffre en baisse de -3,9% par rapport à la même période de 2016. Signe plus significatif encore : ce niveau rejoint celui de l’hiver 2008, avant que ne survienne la crise financière consécutive à la banqueroute de l’américain Lehman Brothers.
« Sur ces 15 667 défaillances, 69 % sont des liquidations directes (10 802) et 29 % des redressements judiciaires (4 509) » précise Altares. « En 2016, l’indicateur de défaillances d’entreprises avait déjà donné toute la mesure d’une reprise de l’économie réelle. Ce début d’année 2017 poursuit ce mouvement » ajoute le directeur des études Thierry Millon.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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