Jeux de grattage : y’a-t-il « tromperie » sur la marchandise ?

Selon un ancien responsable de la Française des Jeux, tous les joueurs n’auraient pas la même chance de gagner. Il suspecte même certains buralistes d’avoir empoché de gros gains.

Black Jack, Astro, Cash, Banco…les gratteurs connaissent ces jeux par cœur. Le gain n’est jamais énorme mais le sentiment de s’en remettre au « hasard » décuple, chez les joueurs, le plaisir de s’y frotter.
Le « hasard » justement, érigé en quasi principe par la Française des Jeux, qui estime que tout le monde a la même chance de gagner…ou de perdre, ne serait pas si évident. Selon un ancien PDG de l’entreprise, Gérard Collé, aujourd’hui en retraite, les clients seraient lésés par le mode de répartition des tickets.

Des buralistes malhonnêtes ?

Ceux-ci sont en effet distribués en lots, et chaque lot ne comporterait pas plus d’un ticket gagnant, le reste du livret étant constitué de « gains dérisoires ». Un système qui pose question : une fois le jackpot remporté, pourquoi continuer à commercialiser les tickets perdants qui figuraient dans le même paquet ?
Pour Gérard Collé, c’est là qu’est l’arnaque : selon lui des milliers de joueurs auraient été ainsi bernés et la technique aurait permis « de doper le chiffre d’affaires des courtiers, des détaillants et de la FDJ ».

Un ancien ingénieur tient le même raisonnement depuis des années et tente de faire condamner la Française des Jeux pour « tromperie ». Une procédure qui n’avait rien donné puisque l’homme a été débouté au civil, les juges considérant que le dossier manquait de preuve.
Gérard Collet va encore plus loin en accusant « certains buralistes d’avoir profité du système pour s’adjuger eux-mêmes les lots les plus importants ».

La FDJ s’est refusée à tous commentaires.

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