53% des auto-entrepreneurs seraient prêts à arrêter leur activité plutôt que de basculer dans un régime d’entreprise classique, indique un sondage OpinionWay réalisé pour l’Union des Auto-Entrepreneurs (UAE).
A grands coups de sondages, les organisations professionnelles d’auto-entrepreneurs espèrent encore convaincre le gouvernement des méfaits présumés de la réforme engagée par la ministre en charge du Commerce et de l’Artisanat Sylvia Pinel.
En septembre, un sondage effectué par Les Poussins, un collectif de défense de l’auto-entreprise, indiquait que 40% des auto-entrepreneurs se verraient contraints de cesser leur activité dans le cas où le plafond de chiffre d’affaires serait de nouveau abaissé.
Cette fois, c’est l’Union des Auto-Entrepreneurs (UAE) qui a commandé un sondage auprès d’OpinionWay. Ses résultats disent grosso modo la même chose : une forte majorité des personnes interrogées (65%) écartent d’emblée l’hypothèse d’un changement de statut, même s’ils dépassent le chiffre d’affaires réglementaire. Parmi eux, 53% envisagent clairement de cesser leur activité.
Un mauvais point pour le gouvernement, alors que le chômage peine à refluer de manière significative. Près d’un million d’auto-entrepreneurs sont en activité en France. 25% d’entre eux étaient issus des rangs de Pôle Emploi avant de lancer cette activité.
Parmi les auto-entrepreneurs interrogés par OpinionWay, 20% soulignent que leur activité couvre 50% des revenus de leur foyer, 73% disent tirer de leur business de 1 à 49% de leurs revenus et une minorité (5%) ne gagne rien du tout (0%).
Rappelons que le réforme Pinel fait actuellement l’objet d’une évaluation. Un projet de loi devrait être présenté en janvier 2014.
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