Les commerçants ne croient pas au travail dominical

Seuls 44% des commerçants croient dans l’efficacité économique du travail dominical, indique une enquête Ifop.

Le projet de Loi Macron est devenu Loi la semaine dernière sans l’aval de l’Assemblée nationale. Le texte est passé en force grâce à la procédure du 49.3 qui permet de passer outre le vote des parlementaires. C’est le choix qu’a fait  le premier ministre Manuel Valls pour contrer la fronde d’une quarantaine de députés socialistes, qui s’opposaient aux mesures d’Emmanuel Macron.

Parmi les sujets chauds, le travail dominical, assoupli partiellement grâce à la mise en place de zone touristiques internationales (ZTI) et à l’extension de 5 à 12 ouvertures par an. Qu’en pensent les premiers concernés, c’est-à-dire les entreprises, et les petites en particulier  ?

Le compte-pénibilité en point de mire

Selon un sondage Ifop, 54% des TPE considère que cette mesure sera « efficace » pour relancer l’économie, et juge tout aussi favorablement la possibilité d’en négocier les modalités, salariales notamment, à travers des accords de branches. 45% pensent le contraire. Mais la suprise vient surtout des commerçants, les plus concernés par les nouvelles règles encadrant le travail du dimanche. 44% d’entre eux estiment, selon l’Ifop, que l’assouplissement proposé n’aura pas d’effets positifs sur le niveau d’activité et la croissance.

Ce qui ressort aussi d’un sondage Ifop, c’est l’impréparation des dirigeants de TPE à l’entrée en vigueur du compte pénibilité, un dispositif voté dans le cadre de la réforme des retraites de 2013, antérieure à la Loi Macron : d’abord, un tiers des sondés pense que cette mesure sera défavorable à l’économie. Ensuite, 70% des patrons reconnaissent ne pas « encore avoir pris connaissance des critères de pénibilité à retenir pour 2015 ».

Globalement, un peu plus de la moitié des TPE (55%) sont très sceptiques sur l’efficacité du projet économique proposé par le ministre Emmanuel Macron. 30% estiment que les intentions sont bonnes mais insuffisantes pour produire des effets positifs.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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