Soldes d’été : 66% de commerçants insatisfaits

A moins de vendre sa marchandise sur internet, les soldes ne constituent plus vraiment une aubaine pour les commerçants traditionnels. Le bilan de ces cinq dernières semaines confirment la tendance.

Fin juillet, c’est l’heure de tirer un premier bilan des soldes, après cinq semaines d’opération. Plusieurs facteurs ressortent de cette édition estivale 2014. Ils sont sensiblement les mêmes que ceux observés ces dernières années : une météo pas très favorable, un pouvoir d’achat en baisse, des clients prudents, une perte d’intérêt commerciale au profit des ventes privées et une montée en puissance des transactions e-commerce (+18%) qui rognent toujours plus de parts de marché aux commerçants en boutique.

Des ventes stables en volume, mais pas en valeur

Les soldes d’été, qui s’achèvent ce mardi 29 juillet, n’ont donc pas dérogé à la tendance globale observée depuis 2009 : les ventes privées, organisée en amont des soldes classiques comme autant d’opérations de fidélisation de la clientèle, absorbent une partie du pouvoir d’achat des français qui lèvent le pied ensuite pendant les cinq semaines réglementaires de déstockage. Pour info, 63% des magasins parisiens ont proposé des « pré-soldes » cette année. Il ne s’agit donc pas d’un épiphénomène.

A Paris toujours, 56% commerçants ayant participé aux soldes traditionnels ont affiché un résultat « peu ou pas satisfaisant », indique un bilan dressé par la Chambre de commerce et d’Industrie de la capitale.
Après une semaine d’opération, l’Institut français de la Mode annonçait déjà une baisse des ventes (en valeur) d’environ -4% par rapport aux soldes 2013. Ce ressenti s’est confirmé par la suite : si les français n’ont pas été moins nombreux à arpenter les magasins, ils ont mieux ciblé leurs achats et veillé à dépenser moins. Le budget moyen s’est ainsi établi à 210 euros, après 222 euros en 2013.

En province, la part des commerçants insatisfaits par le niveau de leur chiffre d’affaires a progressé de 20 points cette année et atteint le seuil critique de 66%. Parmi ces mécontents, 70% ont vu leur résultat reculer de 10 points.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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