Création d’entreprise : ce qui bloque les jeunes

Selon un sondage Moovie/CIC OpinionWay, la part des lycéens et étudiants qui souhaitent créer leur entreprise est en baisse de 11 points depuis 2009. D’où vient cette crise de confiance ?

La France n’est pas un pays de start-up. C’est ce que révèle, ou confirme, un sondage publié par Moovie/CIC OpinionWay à la veille de l’ouverture du salon des Entrepreneurs à Paris. Ce constat est pourtant partiellement faux. Depuis 2009, jamais autant d’entreprises n’avaient été créées en France : 550 700 rien que sur la seule année 2014. Certes, plus de la moitié d’entre elles n’ont pas vraiment le profil de start-up : ce sont des petites auto-entreprises au business très limités, positionnées sur de secteurs peu innovants, nécessitant un minimum d’investissement et générant très peu d’emplois.

Les contraintes de la création d’entreprise

Les grands inventeurs de demain sont sans doute encore aujourd’hui sur les bancs de l’école ou de la fac. Justement, dans quel état d’esprit se trouvent ces jeunes français dont certains se lanceront peut-être à la conquête des marchés internationaux ?

34%, soit environ le tiers des personnes interrogées par Moovie/CIC OpinionWay indiquent avoir l’intention de créer ou reprendre un jour une entreprise. Cette proportion est en forte baisse depuis cinq ans surtout depuis 2009 (-11 points), date à laquelle cette tendance s’est amorcée (43% en 2011 à 37% en 2013).
Qu’est-ce qui bride les initiatives ? Une immense majorité des jeunes interrogés (96%) évoquent les difficultés, administrative et fiscales, induites par la création d’entreprise, surtout lorsqu’elle est portée par les étudiants. Cette inquiétude s’est même aggravée par rapport à 2009 (95%). 73% citent le manque de ressources financières pour concrétiser leur projet (ils étaient 77% en 2009).

Quitter la version mobile