Des aides fiscales pour rebooster l’emploi à domicile

Les députés viennent de porter de 0,75 euro à 1,50 euro la réduction des cotisations appliquée aux emplois à domicile. L’objectif vise à doper un secteur en plein ralentissement économique.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au premier trimestre 2014, la masse salariale des emplois à domicile a reculé d’1,6%, et le nombre d’heures déclarées a baissé dans les mêmes proportions. 1,98 millions de français ont, sur la même période, recruté une personne à domicile, soit environ 10 000 de moins par rapport au trimestre précédent (-1,8% sur un an). Pire, le volume d’heures déclarées par chacun d’entre eux est passé de 65,8 à 65,1 heures sur le trimestre ‘(-3,8% sur douze mois). Un mauvais bilan qui s’inscrit dans une tendance lourde amorcée depuis deux ans.

Pour relancer la machine et décourager, si possible, le travail au noir, le gouvernement a préparé, en juin dernier, une mesure fiscale qui doit porter de de 0,75 euro à 1,50 euro la  baisse des cotisations forfaitaire accordée sur chaque heure déclarée, soit environ -4,5% de charges sur un montant horaire de 9 à 10 euros.
en mai, la fédération des particuliers employeurs (FEPEM) avaient attribué à la mise en place de nouvelles règles fiscales, la déconfiture du secteur rattrapé par la tentation du travail clandestin : « 30 millions d’heures déclarées qui ont disparu » avait estimé la fédération professionnelle, pointant « un coût de l’emploi trop cher, par rapport à la capacité des ménages et à leur pouvoir d’achat ».

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