Taxes : la bière coule

Les brasseurs voient rouge : La hausse de la fiscalité sur la bière aurait eu des effets catastrophiques sur les ventes en grandes surfaces…

La bière est amère et…de plus en plus chère. La hausse du droit d’accise décrétée en janvier 2013 par le gouvernement qui tablait sur une recette supplémentaire de 500 millions d’euros, aurait porté un sale coup au secteur : 160% de taxes en plus, des prix à la vente en hausse de 14% et, au final, une baisse de 16% de la production sur le premier semestre et des ventes en berne (-20%) sur la même période.

Très inquiète,  la fédération des Brasseurs de France, qui représente un cinquième des professionnels,  déplore une «mesure paradoxale», et d’autant plus «injuste» qu’elle «n’impacte pas tous les produits alcoolisés», allusion au vin.

Injuste et dommageable car « les risques de faillites encourus par beaucoup de brasseurs sont réels alors que 80 entreprises ont été créées dans le secteur en 2012» ajoutent Les Brasseurs de France.
La situation est d’autant plus préoccupante qu’à l’effet fiscal s’est combiné, cette année, l’effet météo, très défavorable à la consommation :   « Pour être honnête, le climat, quand il n’est pas bon, fait chuter la production de 2 à 3%. C’est le cas cette année» explique encore Philippe Vasseur dans les colonnes de 20 Minutes.

Rappelons qu’en juin, les professionnels du secteur brassicole belge, également touché par la morosité ambiante et les mesures fiscales françaises, menaçaient de déposer une plainte devant la Commission Européennes pour « entrave à la libre concurrence ». Ils  considèrent, eux aussi, que les producteurs de vin ne sont pas logés à la même enseigne qu’eux.

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