La moitié des créations sont encore des auto-entreprises

En mars 2013, le nombre des demandes d’auto-entreprise a repassé la barre des 25 000 : le succès du statut ne se dément pas alors que le gouvernement prévoit d’en corriger certaines modalités.

47 639 entreprises ont été créées en mars 2013 en France. Sur ce total, 25 484 sont des auto-entreprises, chiffre comptabilisé par l’Insee dans son dernier pointage mensuel.

Une baisse des créations d’entreprise sur un an

Les auto-entrepreneurs représentent donc encore plus de la moitié des créations d’entreprise. C’était déjà le cas en février (23 912 sur 46 219), et en janvier (26 088 sur 47 487). Fait rare depuis l’instauration du statut simplifié en 2009, la tendance s’était inversée en décembre 2012 au profit des créations sous statut « classique » (SA, SARL, EURL…), soit 20 515 contre 17 581 auto-entreprises.

En mars, la courbe des créations d’entreprise aurait enregistré une baisse de -0,7% sans les auto-entrepreneurs (+3,1%).

Malgré le fort rebond enregistré en janvier (+25%), la tendance de long terme s’inscrit en baisse de
-2,5 % sur les douze derniers mois par rapport à l’année précédente. Une baisse de long terme surtout sensible la construction et le soutien aux entreprises.

Le statut d’auto-entrepreneur limité dans le temps

Il sera intéressant de voir  au mois d’avril l’impact des mesures annoncées par la ministre en charge du Commerce et de l’Artisanat Sylvia Pinel sur l’avenir du statut de l’auto-entrepreneur : l’exercice d’une activité sous ce régime devrait être limité à deux ou trois ans, délai au-delà duquel  les auto-entrepreneurs devront changer de statut juridique. Cette disposition sera-t-elle rétroactive pour les auto-entrepreneurs en activité depuis 2009, 2010, 2011 et 2012 ?

La question reste en suspens, Sylvia Pinel ayant promis de rencontrer  « les différentes organisations professionnelles et les associations et les fédérations des auto-entrepreneurs » afin d’anticiper avec elles les changements à venir.

Les discussions s’annoncent serrées. Il faut dire que les enjeux sont importants : plus de 900 000 auto-entrepreneurs sont actifs en France. Ils bénéficient, contrairement à leurs homologues artisans par exemple, d’une franchise de TVA et d’exonérations sociales tant que leur chiffre d’affaires ne décolle pas.

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