La TVA réduite, à 7% dans le secteur de la restauration vit peut-être ses dernières semaines. Le gouvernement, qui cherche toujours de nouvelles recettes pour atteindre son objectif de réduction de 3% du déficit en 2013, devrait relever le taux à 11 ou 12%.
Un milliard d’euros par an : voilà ce que devrait rapporter dans les caisses de l’Etat un relèvement de quatre à cinq points de la TVA dans la restauration.
Gels de l’emploi et des investissements ?
Les professionnels ne font évidemment pas le même calcul : selon eux, un point de TVA en plus, c’est 10 000 emplois en moins par an. Et, en prime, des investissements gelés.
En dépit des enjeux, l’Elysée aurait tranché dans le vif : la TVA réduite à 5,5% (puis portée à 7% fin 2011), accordée aux restaurateurs par Nicolas Sarkozy en juillet 2009, sera bel et bien relevé : pas au taux d’origine (19,6%), mais à un taux intermédiaire de 11 ou 12%.
La nouvelle risque évidemment d’être mal encaissée par les restaurateurs et hôteliers dont certains prétendent déjà avoir difficilement absorbé la première hausse de TVA à 7% fin 2011, une mesure qui entrait dans la cadre du plan de rigueur présenté par le premier ministre d’alors, François Fillon.
Les restaurateurs ont-ils tenu leurs engagements ?
Après l’instauration de cette TVA réduite en 2009, les socialistes, opposants parlementaires à l’époque, avait dénoncé le bilan négatif de la mesure, notamment en termes d’emploi et d’impact, trop faible selon eux, sur les prix affichés aux menus.
Les professionnels du secteur restauration-hôtellerie, avaient pourtant signé une charte avec le gouvernement précédent par laquelle ils s’engageait à tenir les objectif fixés en terme d’emplois et d’investissement.
En réalité, un peu de 60 000 emplois aurait été créés, mais les prix n’ont été que contenus depuis trois ans.