Le compte de paiement arrive chez les buralistes

Les débitants de tabac proposent désormais à leur clientèle d’ouvrir un compte de paiement qui permet d’effectuer des retraits et des virements. En pleine hausse du prix des cigarettes, ce dispositif, lancé officiellement ce 11 février, peut constituer, en cas de succès, une nouvelle source de revenus intéressante pour les buralistes.

Le « compte Nickel » vient d’être lancé officiellement par La Financière des paiements électroniques (FPE) et la Confédération des buralistes. Cette dernière a obtenu un monopole de six ans sur la commercialisation de ce nouveau service de paiement « low cost » .

Ouvrable en cinq minutes auprès d’un débit de tabac, après la fourniture d’une pièce d’identité et d’un numéro de téléphone, Nickel permet à ses usagers d’obtenir des Relevés d’Identité Bancaire (RIB), une carte de paiement Mastercard (incluse dans un coffret distinct), mais aussi d’effectuer des virements et des retraits depuis un service internet. L’utilisateur du compte Nickel a également la possibilité de recevoir des notifications par SMS pour suivre l’état de son compte.

Pas de frais d’intervention

La formule de base coûte 20 euros par an, auxquels s’ajouter des frais de 5 centimes pour les retraits d’espèces chez les buralistes, et d’1 euro auprès d’un distributeur.

Inconvénient : aucun découvert n’est autorisé mais le client peut utiliser le contenu de son compte Nickel pour effectuer des achats sur Internet. Aucun agios ni frais d’intervention ne sont facturés et les dépôts sont plafonnés à 250 euros par opération et à 750 euros par mois.

A qui s’adresse-t-il ? A tout le monde. Mais bien évidemment, il constituera une alternative de premier choix pour les 2,5 millions de français actuellement frappés interdits bancaires. Il cible également un public précaire soucieux de limiter les frais comme les étudiants, les saisonniers, les intérimaires, les colocataires…
Tous les buralistes ne sont pas équipés : la FPE souhaite s’appuyer sur un réseau de 1 000 partenaires d’ici à la fin 2014 et « atteindre à cette même date le seuil de rentabilité fixé à 100 000 clients ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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