Plus de 10 millions de fenêtres ont été installées l’an dernier dans les foyers français. D’après la dernière étude de la société de conseil TBC Innovations diffusée 1er mars dernier*, le marché a accéléré de + 3% par rapport à 2017, un bon résultat au regard du contexte fiscal qui a été moins favorable.
Un redémarrage fragile
Le secteur a pourtant rencontré des obstacles en 2018, notamment la fin de l’éligibilité des fenêtres au CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique) entre juin et décembre 2018. Pour le tiers des entreprises interrogées (31%), cette mesure a réduit de façon importante le nombre de leurs clients et a fait peser une « menace » économique sur la pérennité de leur activité professionnelle.
Une nouvelle opportunité
Fin 2019, le gouvernement a rétropédalé et réintroduit dans le périmètre du CITE les dépenses d’acquisition de double vitrage, dans la limite toutefois de 100 euros par fenêtre. Une décision aux effets importants car les travaux de rénovation constituent le premier débouché pour les professionnels et représente une hausse d’activité de + 2% en 2018.
Pour autant, les entreprises du secteur restent prudentes sur les perspectives de leur carnet de commandes : 27% anticipent un ralentissement de la demande sur le créneau de la rénovation et 44% estiment que l’année sera « relativement stable ».
Une menace tous secteur
La tendance à la baisse n’est pas seulement ressentie sur le marché des travaux de rénovation. Elle est aussi perceptible sur celui de la construction neuve. En effet pour 24% des professionnels, 2019 va marquer un repli de cette activité, alors même qu’en 2018 le marché des fenêtres posées en construction neuve a progressé de près de 5%.
De l’avis de Minco et d’autres professionnels spécialisés dans la menuiserie, l’évolution –à la hausse ou à la baisse – du marché de la fenêtre dépendra de celle du logement tant individuel que collectif.
*400 acteurs du secteur ont été interrogés
Charline Leroy.
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