Le moral des patrons français au plus bas

Plus de huit patrons sur dix ne voient pas venir la reprise économique et se montrent toujours aussi pessimistes sur l’évolution du chômage.

Après une remontée en octobre, le moral des chefs d’entreprise français a dégringolé le mois dernier. C’est ce qu’indique un sondage réalisé par Viavoice : ils sont 82% à ne pas croire dans l’éventualité d’une reprise économique, pourtant martelée par Pierre Moscovici, le ministre en poste à Bercy. C’est 13 points de plus par rapport au mois d’octobre, c’est dire si leur impression face à la conjoncture s’est dégradée rapidement.

La révolte des bonnets rouges a-t-elle pesé ?

Entre temps est survenue la crise de l’écotaxe symbolisée par la révolte des bonnets rouges bretons, ainsi que plusieurs mobilisations anti-fiscales, notamment contre la hausse de la TVA au 1er janvier 2014.
51% des sondés estiment effectivement que l’action du gouvernement est allé à l’encontre des intérêts des entreprises « ces derniers mois », soit 8 points de plus par rapport à la même période en 2012.

La mise en place du Crédit d’Impôt Emploi-Compétitivité (20 milliards d’euros) ne change visiblement rien à l’affaire : les patrons ne voient pas le bout du tunnel de la crise et n’ont de cesse d’exprimer leur ras-le-bol contre le trop-plein fiscal.

Dans ce contexte, ils ne brassent guère d’optimisme sur les perspectives d’emploi : 87% estiment que le chômage ne baissera pas dans les prochains mois, malgré les bons chiffres du mois d’octobre qui ont fait état d’une baisse de -0,6% des inscrits de catégorie A à Pôle Emploi.

Seuls 12% des patrons sondés anticipent une amélioration des conditions économiques en 2014 et 44% pensent que l’année qui s’ouvre sera encore pire que 2013.

Au-delà de cette vision globale, ils se montrent moins pessimistes lorsqu’n les interroge sur la situation de leur propre entreprise : 65% expriment leur « confiance » pour l’année prochaine.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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