Un décret gouvernemental durcit les conditions de transparence du secteur de la restauration an matière d’hygiène.
A partir du 1er juillet 2016, les ministères de l’Agriculture et de la Consommation vont publier sur leurs sites internet respectifs les résultats des contrôles sanitaires effectués dans le secteur de l’alimentation, depuis la production jusqu’à la distribution dans l’assiette (restaurant, cantine). Cette publicité officielle, qui sanctionnera l’image de ceux qui ne se conforment pas aux règles élémentaires en matière de propreté, émane d’une disposition de la Loi d’Avenir et d’Agriculture votée en 2014 qui vise à renforcer la transparence autour des conditions dans lesquelles les aliments sont conservés, stockés et cuisinés.
Quatre niveaux de notation
Dans le même souci, les restaurants seront, par exemple, astreints à un devoir d’information auprès du public en apposant un « smiley » correspondant au niveau d’hygiène de leur établissement.
La notation se fera en quatre niveaux qualité : « très satisfaisant », « satisfaisant », « à améliorer » et « à corriger de manière urgente ».
Le décret, dont l’AFP s’est procuré une copie, précise toutefois que « les entreprises du secteur de la remise directe et de la restauration collective pourront utiliser de façon volontaire (…) l’affichage d’information du niveau d’hygiène ».
A l’intention des restaurateurs qui redoutent les effets de cette publicité sur leur fréquentation, le Direction générale de l’Alimentation assurent que « les moins bonnes notes du classement ne signifient pas que le restaurant doit fermer et qu’il faut le boycotter ». En cas de manquements grèves aux règles sanitaires, « le restaurant est fermé par les services de contrôle » ajoute l’autorité administrative sur le site du ministère de l’Agriculture.