Emploi dans les TPE : l’état d’alerte décrété

Sur les trois derniers mois, les prévisions nettes d’embauche dans les très petites entreprises (TPE) sont en recul de 3% ; indique le dernier baromètre Ifop pour Fiducial. Tous les voyants sont au rouge.

Le pouls de l’emploi dans les TPE est, en raison de leur poids économique, souvent un indicateur très fiable de l’état général du marché français du travail.
A ce titre, les dernières données livrées par l’institut Ifop pour Fiducial ne sont guère encourageantes.

Hausse continue du chômage depuis quinze mois

Dans un contexte économique et social plombé par une hausse continue du chômage depuis un an et demi, cette enquête tire clairement la sonnette d’alarme décrète même l’état «d’alerte sur l’emploi des TPE».
Selon l’Ifop, la courbe des créations d’emploi dans les TPE marque encore un recul au troisième trimestre (-3%) et 10% des patrons envisagement même de réduire leur effectif en 2012.

C’est le résultat le plus mauvais de ces dix dernières années. Au creux de la vague, on retrouve un secteur : celui des services aux particuliers qui pourrait voir ses effectifs fondre de 6%.

Un tiers des « petits » patrons inquiets

Si les perspectives d’emploi sont mauvaises, c’est que les entreprises ont toutes les peines du monde à boucler leurs budgets : entre avril et juin, le chiffre d’affaires des TPE a encore reculé de 2%, malgré les prévisions majoritairement optimistes formulées par les patrons en début d’année. Une forte proportion de patrons (30%) se dit même préoccupée pour l’avenir de leur entreprise, un pic jamais atteint depuis janvier 2011.

Ils ont deux  sujets d’inquiétude : l’avenir de la zone euro et  la dette publique.