Entreprise : toujours moins de CDI signés

En temps de crise, les Contrats à Durée Indéterminée (CDI) ne constituent plus la norme. Leur proportion a encore reculé de 6% au premier trimestre 2013.

Dans les entreprises françaises, 84% des salariés évoluent en CDI. Un sésame qui se fait de plus en rare au moment de l’embauche : fin 2012, 82% des contrats signés étaient des CDD.

Les micro-entreprises un peu moins touchées

Une tendance lourde qui se poursuit en 2013, surtout dans les entreprises dites moyennes comptant plus de 20 salariés (-9,4 sur un an) : au premier trimestre, les signatures de CDI ont reculé de 6%, indique l’Acoss, le trésorier des Urssaf. Sur un an, cette baisse frise les -13% ! La baisse est moins marquée dans les micro-entreprises (-4%).

Parallèlement, les contrats très courts (moins d’un mois) sont en légère hausse (+0,9%) au premier trimestre, mais augmentent assez significativement sur les douze derniers mois (presque +7 !). Or , ce sont ce contrats très courts qui sont visés par les mesures contenues dans l’Accord National Interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier par les partenaires sociaux : il prévoit de taxer un partie des contrats temporaires en relevant les cotisations patronales à l’’assurance-chômage (entre +1 et 3,5%).

La taxation des CDD courts

En vérité, seuls 20% de ces CDD seraient concernés par cette nouvelle taxation : elle ne s’appliquera effectivement pas lorsque que l’embauche est motivée par un remplacement, ni dans les contrats d’usage, utilisés dans de nombreuses branches d’activité. Rappelons également qu’un CDD reste, dans les faits, plus chers qu’un CDI en raison de la prime de précarité de 10% à verser au salarié en fin de mission.

Dans quels secteurs la baisse des CDI est la plus sensible ? Dans l’industrie d’abord (-9,9%), dans le BTP ensuite (-7,5%) et enfin dans le tertiaire (-7%).

Post author

Laisser une réponse