Le résultat de la présidentielle pèse sur le moral des petits patrons

Ce n’est pas une surprise : les dirigeants de TPE penchaient majoritairement pour Nicolas Sarkozy. Après l’élection de François Hollande, ils sont 28% à afficher leur optimisme sur le climat des affaires. En 2007, lorsque Sarkozy était devenu président, ils étaient 39% à se dire confiants. Une proportion qui était même monté à 54% fin 2007.

La victoire de François Hollande à l’élection présidentielle n’engendre, chez les patrons de TPE, pas l’ombre d’un début d’état de grâce : un sondage Ifop réalisé pour Fiducial indique qu’ils sont 28% à se dire optimistes sur le climat des affaires en France.

Loin de l’euphorie de 2007

A titre de comparaison, ils étaient 39% d’optimistes en 2007, juste après l’élection de Nicolas Sarkozy, et leur proportion était même grimpé jusqu’à 57% lors du troisième trimestre 2007. Ce niveau de confiance s’était, en revanche, sévèrement écrouler dès les mois suivants avec l’émergence de la crise (26% au deuxième trimestre 2008).

Cinq ans plus tard, les séquelles de ce traumatisme se font toujours sentir : il faut dire que la reprise économique se fait toujours attendre et que l’incertitude pesant sur la zone euro n’a jamais été aussi forte. A leurs yeux, François Hollande cristallise toute ces craintes : à la veille du premier tour de la présidentielle, le niveau de confiance des patrons de TPE à l’égard du gouvernement sortant avait progressé de 6 points par rapport à janvier, à 41 %.

« Cette hausse n’est pas corrélée à un regain d’optimisme en ce qui concerne le contexte économique et social »soulignent les auteurs du baromètre, ajoutant au passage que « la situation financière des TPE demeure problématique pour le troisième trimestre consécutif » avec une chute de 2,7% de leur chiffre d’affaires.

11% des patrons de TPE envisagent d’embaucher d’avril à juin, 8% en créations de postes et 3% sous forme de remplacements. 4% prévoient des suppressions de postes.

Hôtellerie et services

Selon Ifop, « les créations d’emplois du deuxième trimestre devraient concerner plus spécifiquement » l’hôtellerie et les services aux entreprises » .

L’enquête relève que « les secteurs du commerce, des services aux entreprises et de l’hôtellerie sont plus durement impactés par la conjoncture » et que « les perspectives pour le trimestre à venir se révèlent beaucoup plus favorables: les ventes devraient progresser de 1,4% en moyenne (et même de 2,6% dans le secteur du commerce et 3,8% dans les services aux entreprises) ».