L’entreprise vendue sur leboncoin dans le dos des salariés

Une annonce diffusée sur leboncoin.fr a plongé dans une colère noire les anciens salariés d’une entreprise de transport, liquidée en octobre dernier.

Locaux à vendre ou…à louer. Voilà ce que des salariés de l’entreprise de transport logistique MLT (Moreuil, Somme) ont découvert sur le site de petites annonces leboncoin.fr. La société qui gère ce dépôt avait été liquidée en octobre dernier, laissant plusieurs salariés sur le carreau. Depuis, sur le site picard de MLT (méditerranée Logistique Transport), c’est morne plaine : le ballet des camions s’est tu, les parkings sont vides et les rideaux de fer tirés.

Vente d’entreprise : que dit la Loi Hamon ?

Des locaux que l’ancien patron de la boîte compte bien faire revivre. Il en est d’ailleurs toujours propriétaires. Alors il a diffusé une offre de vente sur internet fixé à 450 000 euros, négociable à la location à hauteur de 48 000 euros en bail de 3-6-9. Rien ne lui interdit, mais l’opération passe mal dans la gorge des anciens salariés encore sous le choc de leur licenciement. D’autant qu’ils reprochent à leur ancien employeur d’avoir traîné pour régulariser leur situation auprès de Pôle Emploi, ce qui s’est soldé, pour certains, par des retards dans le versement des indemnités.

Contacté par Europe 1, l’un deux s’insurge, se dit « dégoûté » et affirme ressentir « de la rage », alors que des salariés « qui ne demandaient qu’à travailler ont été virés comme des chiens ». Après la liquidation judiciaire de l’entreprise, certains s’imaginaient que les locaux seraient saisis par le tribunal de commerce. Il n’en fut rien, leur ancien patron étant également le bailleur. Outre cela, la vente que ce dernier souhaite réaliser n’entre pas dans le cadre de la loi Hamon qui oblige, depuis novembre 2014, les dirigeants à informer leurs salariés deux mois avant ce type d’opération. Or, chez MLT, il n’y a plus de personnel…

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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