Les jours fériés coûteraient près de 2 milliards à l’économie française

C’est le constat implacable dressé par l’Insee selon lequel le cumul des jours fériés et des ponts associés coûterait quelques centièmes de points à un PIB français déjà affaibli par la crise économique. Mythe ou réalité ?

Le calendrier de 2012 est l’antithèse de celui de 2011 : l’an dernier, les deux premiers jours fériés du mois de mai (le 1er et le 8 mai) étaient tombés un dimanche. La possibilité des ponts ne se posaient même pas.

Suite de jours féréis en mai

Cette année, calendrier bissextile oblige, ces deux jours fériés ont été décalés un mardi, avec la possibilité d’un lundi chômé.

Beaucoup de français ne s’en sont pas privés. Ils auront même encore la possibilité de faire le pont le vendredi suivant l’Ascension. Sans compter le lundi de Pentecôte.

Selon l’Insee, ce mois de mai-gruyère aurait un impact sur la croissance du pays puisqu’il impacterait le PIB de 0,09 point dans un contexte déjà très ralenti (les prévisions gouvernementales évoquent un taux de croissance de seulement 0,7% en 2012).

Croissance ramollie

L’Institut parle même d’un manque-à-gagner de 1,8 milliard d’euros pour l’économie française.
D’un autre côté, la multiplication des jours fériés bénéficient toujours au secteur du tourisme…quand la météo est bonne. Mais ce ne fut pas le cas cette année.

Dans un contexte de forte croissance et de plein emploi, l’impact des jours fériés aurait été beaucoup plus important sur l’économie française. D’ailleurs, l’Insee anticipe un repli du PIB plus proche de 0,03 point, soit 600 millions d’euros. Bien loin du 0,1 point, soit deux milliards d’euros, de 2010.

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