La crise a frappé plus lourdement les très petites entreprises au second trimestre 2013 : selon Altares, le nombre de dépôts de bilan a progressé de +11%.
«Ma micro-entreprise connaît bien la crise » aurait pu chanter, en d’autres temps, Alain Bashung.
Car après 2009 et 2010, années sombres pour les PME, c’est au tour des toutes petites structures de manger leur pain noir de la crise : selon les dernières données du spécialiste de l’information inter-entreprise Altares, le nombre de dépôts de bilan de TPE (moins de dix salariés) et de micro-entreprises (moins de 2 millions de chiffre d’affaires) a progressé de +11% au second trimestre 2013.
Une réserve de 3 à 6 millions d’emplois
Parmi ces micro-entreprises en difficulté, une majorité sont des structures individuelles, avec un gérant mais sans salarié : 5 800 d’entre-elles ont mis la clé sous la porte lors du dernier trimestre. 4 500 TPE comprenant un à trois salariés ont connu le même sort.
L’impact n’est pas neutre, loin de là. En France, on compte quelque 3,5 millions de TPE ou entreprises individuelles, pour 35 000 PME de 50 à 2 000 salariés.
C’est pourquoi « les nombreuses fermetures de ces TPE peuvent compromettre l’équilibre économique et social d’un bassin d’emploi et d’un territoire » souligne Altares, « aussi parce ces petites structures sont souvent des clientes des PME ».
Soins à domicile, alimentation et prêt-à-porter
Ces dernières semblent d’ailleurs relever la tête après des années difficiles en 2009 et 2010. A preuve, 131 d’entreprises ont été déclarées en faillite sur le dernier trimestre, un chiffre en baisse de 6% sur un an et de 22% sur quatre ans.
La crise des petites entreprises impacte particulièrement le région Midi-Pyrénees, le Nord-Pas-de-Calais et les Pays-de-la-Loire, notamment dans les secteurs des soins à la personne, l’alimentation et l’habillement, relève Altares.
L’ensemble de ces difficultés économiques met sur le sellette quelque 62 000 emplois.
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