Nicolas Sarkozy n’envisage pas de modifier le statut de l’auto-entrepreneur

Dans son programme présidentiel, Nicolas Sarkozy n’évoque aucune modification du statut d’auto-entrepreneur, instauré en janvier 2009 sous son premier quinquennat (900 000 adhérents à ce jour). En revanche, certains des avantages offerts par ce régime seront étendus aux artisans.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : avec 900 000 adhésions depuis janvier 2009, date de sa mise en place, le statut de l’auto-entrepreneur a incontestablement donné un élan aux initiatives entrepreneuriales en France.

Manque de pérennité

Certains vont jusqu’à affirmer que ce nouveau régime, en faisant tomber certaines barrières administratives, voire culturelles, a bouleversé les habitudes et suscité des vocations.

D’autres pointent immanquablement le manque de pérennité des auto-entreprises (la moitié ne déclarerait aucun chiffre d’affaires) n’ayant, en outre, pas joué le rôle de « tremplin » que ces initiateurs leur avaient assigné.

C’est dans cette plaie que les principaux rivaux de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle, tentent de remuer leur couteau, même si aucun d’entre eux n’envisagent une suppression pure-et-simple du statut de l’auto-entrepreneur, plaidant plutôt pour une limitation dans sa durée d’exercice (18 mois pour les uns, deux à trois ans pour les autres).

Le candidat-président, lui, s’est borné à annoncer que les exonérations de charges dont jouissent les auto-entrepreneurs seraient étendues aux artisans évoluant sous un autre régime lorsqu’ils ne réalisent aucun chiffre d’affaires.

Concurrence déloyale ?

Leur statut d’auto-entreprise prévoit en effet une exonération totale de cotisations tant que le chiffres d’affaires est nul, privilège qui ne s’applique pas aux artisans immatriculés sous un autre statut juridique.

Une « concurrence déloyale » qu’a promis de résoudre  Nicolas Sarkozy, en cas de réélection :  en clair, ils obéiront au même verbatim que les auto-entrepreneur : pas de chiffre d’affaires, pas de charges.

Cette mesure sera financée par l’impôt minimal sur les grandes sociétés annoncé par le président-candidat le 6 mars dernier. « Cela représente 250 millions d’euros » avait-il précisé.

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