Retraites complémentaires : un gel des pensions pendant cinq ans ?

A défaut d’autres solutions, les partenaires sociaux devraient entériner la désindexation du montant des pensions par rapport au niveau général des prix.

Syndicats et patronat tentent toujours de négocier un accord pour sauver du naufrage les deux caisses de retraite complémentaire Agirc et Arrco, menacées par un déficit record de 10 milliards d’euros à l’horizon 2017.
La solution la plus acceptable pour les syndicats consisterait en une limitation de revalorisations mécaniques des pensions en les désindexant du niveau d’inflation.

Blocage des revalorisations

Cette proposition émane du Medef : en clair, le niveau retenu serait de -1 point par rapport à l’inflation pendant cinq ans : ça signifie en clair que le montant des pensions évoluera beaucoup moins vite que les prix à la consommation, avec l’impact induit sur le pouvoir d’achat.

Dans les cas où, comme actuellement, l’évolution générale des prix dépasse à peine +1%, le niveau de revalorisation des pensions serait bloqué afin d’éviter qu’il ne baisse et ne tombe à zéro.

Voilà le plan qui a été soumis aux syndicats. Si la CGT et FO tiquent, la CFDT se dit prête à lâcher du lest à condition que les plus basses retraites échappent au régime sec.

Hausse des cotisations

De son côté, le MEDEF promet un premier bilan du dispositif dès 2015, quitte à l’assouplir si les comptes des deux caisses se sont améliorés, auquel cas le montant des pensions récupéreraient un part d’inflation.
Il est en revanche un point sur lequel les cinq organisations syndicales réunies sont unanimes : celui du principe d’une hausse des cotisations.

A son tour, la patronat a tendu une main : «Nous proposons une hausse progressive et conditionnée du taux d’appel de 125% à 130%», a expliqué le négociateur au nom patronat, Jean-François Pilliard.

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