Soldes d’hiver: un mauvais cru 2015

Secoués par les attentats terroristes, les français ont peu consommé le mois dernier, malgré les déstockages. L’esprit du 11 janvier était sans doute incompatible avec celui des soldes.

Nouveau rendez-vous manqué pour les commerçants français : les soldes d’hiver qui s’achèvent ce mercredi 11 février, affichent un bilan plus morose encore que l’an dernier, une édition déjà sapé par une météo trop douce et clémente pour être en phase avec la saison.

D’après les premiers chiffres diffusés par un sondage conduit par Toluna, le cru 2015 a souffert d’une baisse de fréquentation estimée à -5% sur toute la France. Le chiffre d’affaires global, en repli de 16% sur l’ensemble des cinq semaines de l’opération, est à l’image de cette édition, ratée et en complet décalage avec le contexte du moment.

Le spectre des attentats terroristes

Quelques heures seulement après l’ouverture des soldes le 7 janvier dernier, les français apprenaient la tuerie perpétrée dans les locaux du journal Charlie Hebdo, suivie de deux jours de terreur. A Paris, tout s’est arrêté ou presque, malgré la mise en place de mesures exceptionnelles pour assurer la sécurité dans les grands magasins. Mais le ressort était cassé et le moteur n’a pas redémarré, malgré les prémices d’un reprise entrevue lors de la troisième semaines : « le retour à la vie normale s’est accompagné d’un manque d’envie de consommer qui a limité les achats imprévus nécessaires au succès de cette période commerciale», explique la société Toluna, contactée par Le Figaro. En clair, les français ont acheté ce qu’ils avaient inscrits sur leurs listes, sans s’accorder d’extras.

Dans l’habillement, «la consommation a reculé de 6% sur la première quinzaine et, hormis les chaînes de grande diffusion, tous les circuits ont reculé entre 5 et 10% sur ces cinq premières semaines» signale encore la Fédération française du prêt-à-porter féminin (FFPAPF).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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