Tabac : l’importation sans limite inquiète les buralistes

Au nom de la libre-circulation des biens, les règles limitant l’achat de tabac à l’étranger va sauter. Les buralistes français sont très inquiets.

L’enjeu est d’importance pour les débitants français de tabac qui vendent les cigarettes les plus lourdement taxées d’Europe. Jusqu’à aujourd’hui, ils étaient relativement protégés de la concurrence de leurs voisins européens par les règles limitant à 1 kilo (jusqu’à deux avec dérogation) l’achat de tabac à l’étranger. Cette disposition devrait sauter au nom de la libre-circulation des biens en Europe, ce qui, on l’imagine, fait bondir les buralistes hexagonaux qui craignent, du même coup, une explosion du marché noir.

Bercy promet de ne pas baisser les armes et compte bien imposer un nouveau seuil de consommation au-delà duquel ces importations seront apparentées à une activité de revente de particuliers à particuliers, pratique formellement interdite par l’UE.

Rappelons qu’en France, le prix moyen du paquet de cigarette peut désormais monter jusqu’à 6,60 €. Il est beaucoup moins cher en Espagne (4,20 euros), encore moins en Hongrie (2,80 euros) et en Estonie (2,70 euros).

Aujourd’hui, un quota fixé à 1 kilo de tabac importé correspond environ à cinq cartouches, dix pour deux kilos mais pour en arriver-là, il faut présenter « un document simplifié d’accompagnement (DSA) à retirer dans le premier bureau de la douane française après la frontière ».

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