Toujours pas de reprise pour les artisans du bâtiment

Ce secteur clé pour la croissance française traverse une dépression depuis 14 trimestres consécutifs, et les derniers résultats ne présagent pas d’un redémarrage rapide.

Rien ne va depuis que la filière du bâtiment prend l’eau. Cette vérité de La Palice se confirme de mois en mois, de trimestres en trimestres et explique, en grande partie, le défaut d’activité qui empêche l’économie française de créer suffisamment d’emplois pour absorber la demande croissante sur marché du travail (850 000 entrées chaque année).

Les derniers chiffres livrés par la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), qui représente 98% des entreprises du secteur, portent sur la période estivale (juillet-septembre) : ils révèlent, en volume, un nouveau ralentissement de l’activité (-2,5%) par rapport au même trimestre de 2014. Moins de commandes, mois de chantiers, moins d’emplois : selon la Capeb, le bilan de l’année 2015 sera morne (-2%) et va se traduire par la suppression de 12 000 à 15 000 postes.

Un embellie en 2016 ?

Cette spirale négative est liée, selon les professionnels, à un « manque de confiance dans le pays » et, plus concrètement à « l’attentisme des clients » qui préfèrent reporter leurs investissements « dans un contexte économique très incertain ». La construction neuve est particulièrement affectée (-5%) mais les prises de commandes manquent également dans l’entretien-rénovation (-1%). Encouragés par des incitations fiscales, les travaux d’amélioration de la performance énergétique progressent (+1%) mais trop faiblement pour compenser les pertes globales.

Certes, les entreprises anticipent globalement un léger regain d’activité (+1 jour de travail par rapport au deuxième trimestre) mais ces nouvelles charges de travail s’expliquent davantage par une compression des personnels que par un véritable redémarrage des investissements.
« Si la construction neuve pâtit du recul des commandes et du manque de foncier, certains indicateurs laissent toutefois espérer une amélioration de la situation dans le courant de l’année prochaine »  explique la note de conjoncture rédigée par la Capeb.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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