Toujours moins de créations d’entreprises en mai

L’Insee a comptabilisé 42 899 créations d’entreprises en mai dernier. Après -1% en avril, la courbe amplifie son repli en mai (-1,8%).

Le nombre des créations d’entreprises a connu, en mai sa deuxième baisse consécutive de l’année. Après la grosse glissade du mois de janvier (-7,8%), les chiffres avaient repris un peu de vigueur en février (+1,6%) et en mars (+1,1%). Cette courbe s’est de nouveau inversée en avril (-1%), tendance confirmée le mois suivant (-1,8%).

En décortiquant les statistiques, on observe que ce décrochage est lié à la perte de vitesse du statut d’auto-entrepreneur, dont les  immatriculations sont en chute libre depuis la fin 2014 (-25%). A l’époque, les français avaient lancé 24 2353 auto-entreprises (c’était en décembre). Cette proportion est tombée à moins de 18 000 en mai dernier, soit 17 979 très précisément (-5% sur un mois, après -4,1% entre mars et avril). Cette catégorie représente aujourd’hui moins de la moitié des entreprises créées (48,5%), retournant ainsi la tendance qui prévalait depuis 2009, date à laquelle le régime simplifié avait été instauré.

Hausse des créations en société

En mai 2015, près d’un tiers des immatriculations ont concerné des structures sociétaires (30,9%), et deux sur dix des entreprises individuelles classiques (20,6%). Au total, 42 899 nouvelles entreprises ont été dénombrées par l’Insee le mois dernier, un total en baisse de 767 unités, malgré la progression des créations hors micro-entreprise (+187 à 24 920). Sur un an, « le  recul des créations d’entreprises individuelles (-2,8 %) est compensé en partie par la hausse des créations sous forme sociétaire (+2,1 %) » ajoute l’Institut des Statistiques.

La plus grosse part de ces nouvelles activités fournissent des prestations de soutien aux entreprises (9 130 le mois dernier), devant  le commerce (8 236) et la construction  (5 340). Les créations sont minoritaires dans les transports (1 351, après 1 719 en avril) mais leur progression est très forte sur les trois derniers mois (+60%). Un certain engouement est également perceptible dans les métiers de la finance et des assurances (+16% sur le trimestre, +11,4% sur l’année écoulée).

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